- 歌曲
- 时长
简介
Après presque 60 ans de dictature, le Myanmar (ex-Birmanie) est en plein chamboulement depuis les premières élections démocratiques en 2010 et la levée des embargos. Pour un Birman, il était presque impossible, jusqu’en 2010, de sortir du pays, et les influences étrangères étaient perçues comme un danger par la junte militaire. De ce fait, la musique et la culture birmane ont été peu exposées aux influences étrangères. Il en résulte une musique unique au monde, dont la singularité est préservée depuis des décennies. Les premières traces de l’orchestre traditionnel birman appelé Hsaing Waing datent du 17ème siècle et sa composition n’a pas changée jusqu’à aujourd’hui. à l’origine, l’orchestre Hsaing Waing était joué à la cour des rois et lors de représentations de danses et de marionnettes. Il se compose de 5 instruments principaux : le Hsaing Waing (21 tambours accordés placés de manière circulaire, joués avec les mains), le Maung Hzaing (36 petits gongs placés horizontalement et verticalement, joués avec des mailloches), le Chauk Lone Pat (2 gros tambours et 5 petits, accordés et joués avec les mains), le Hne (sorte de hautbois traditionnel) et le Si Wa (clochette et woodblock). Le joueur Hsaing Waing dirige le groupe, il joue la mélodie principale, donne les départs, change les tempos, et c’est aussi le musicien le plus respecté dans la hiérarchie du groupe. Le Maung Zaing joue les ornementations sur la mélodie. Le Hne joue les mélodies et improvise. Le Chauk Lone Pat joue les rythmiques et donne les appels. Le Si Wa marque le tempo. Tout comme le jazz, la musique traditionnelle birmane comporte une part d’improvisation. Les musiciens sont capables de jouer plusieurs fois le même morceau mais chaque fois d’une manière différente. Ils sont aussi capables d’improviser, ce qui se révèle être est le pont principal entre les deux cultures. La principale différence tient à la notion de tempo, là où le jazz et les musiques actuelles cherchent à tenir un tempo stable et fixe, la musique birmane est en constant mouvement, accélère et ralentit, parfois brutalement au gré des intentions. Ce groupe crée un réel pont entre la musique traditionnelle birmane et la musique française/européenne, en façonnant un terrain d’entente et un nouvel espace de rencontre entre 10 musiciens d’horizons variés, créant ainsi une musique hybride, lumineuse et sans frontières.