简介
Music for solo arpeggione: the arpeggione is a bowed guitar. It was built for the first time by the Viennese guitar maker Georg Staufer in 1823. Apart from Schubert's famous 'Arpeggione sonata', the instrument had no repertoire until recently. That is why the belgian cellist and arpeggionist Nicolas Deletaille asked his friend the composer Jean-Michel Gillard to write a new piece for his instrument. JEAN-MICHEL GILLARD: D'après un rêve... (After a dream...) for arpeggione, op. 21/ND 26* (2010) NICOLAS DELETAILLE, Arpeggione This piece was inspired by a dream which Nicolas Boulanger, a friend of Nicolas Deletaille, made during the spring 2010: both were on a wild Mediterranean beach, such as those described by Victor Hugo. At a given time, Nicolas Deletaille started to imitate on the cello the sound produced by a plane on takeoff. Little by little, Nicolas Deletaille, Nicolas Boulanger and the few listeners rose above the waves, slowly moving away from the shore, sitting on their chairs about three feet above the floods. The very beginning of the score evokes these moments: a long glissando refers to the noise of a plane which is taking off. It is not about a strict reproduction: on one hand, the continuous sound recalls the humming of the engines and on the other hand, the displacement upwards represents the ascending movement of the plane. After this introduction, there is what could be called the « walk theme » (Tempo di una passeggiata giocosa in the score), which symbolizes the increasing distance between the small assembly and the shore: it is about a small group of selected people who attend a concert while taking little by little distance from the beach, i.e. from the rest of the world. The atmosphere is joyful, though attentive: some friends are listening to music they like, in harmony with the surrounding nature. And from this music and this nature, none never becomes more important than the other. Then, various musical ideas follow one another, blending always more together and with the « walk theme ». Finally, the last melody won't be unknown to those who frequent the Blackfriars, Dominican pub of Louvain-la-Neuve in Belgium, where people meet in a friendly atmosphere to listen to music... This piece is not strictly speaking a religious work, it only celebrates friendship, seeking another way of rising, in the spirit of these verses of the Austrian poetess Christine Lavant (1915-1973): « Ich weiß nicht, ob der Himmel niederkniet, wenn man zu schwach ist, um hinaufzukommen ? » (« I don't know if the sky kneels, when one is too weak to go up ? ») J.-M. Gillard *ND 26: classification in the catalog of new works for arpeggione written for Nicolas Deletaille. Nicolas DELETAILLE: After receiving his musical education in Belgium and the U.S., Nicolas Deletaille began his professional career as a performing artist. Since this time, he has recorded Bach’s six cello suites, Beethoven’s five cello sonatas, Liszt late works for cello and piano, and major works from the solo repertory by Kodály, Cassadó, Ysaÿe, and Ligeti. He has recorded numerous chamber works with the Mendelssohn Ensemble, the Rosamonde String Quartet, and Paul Badura-Skoda. He has earned distinction as an arpeggione player by recording Schubert’s arpeggione sonata for the Fuga Libera record label. He has given approximately 70 world premieres, many of which were of works composed for him. Among these are several new compositions for arpeggione, representing his effort to enhance the arpeggione repertoire. For the last four years Nicolas Deletaille has been cello instructor at the Eastern Mediterranean University, Famagusta. He is now living in Belgium, where he is a PhD candidate at docARTES (Ghent/KULeuven). More info at: www.nicolasdeletaille.com -------------- JEAN-MICHEL GILLARD: D'après un rêve pour arpeggione, op. 21 (ND 26, août 2010) Cette pièce s'inspire d'un rêve que fit une nuit de printemps 2010 Nicolas Boulanger, ami de Nicolas Deletaille. Ils se trouvaient sur une plage de Méditerranée sauvage telle que la décrivait Victor Hugo. A un moment donné, N. Deletaille a commencé à jouer au violoncelle l'imitation sonore d'un avion qui décolle. Peu à peu, Nicolas Deletaille et Boulanger et quelques auditeurs ont commencé à s'élever au-dessus des vagues, assis sur leurs chaises, s'éloignant lentement du rivage à un mètre des flots environ. Le début de la partition évoque ces instants: un long glissé symbolise le bruit d'un avion au décollage. Il ne s'agit pas d'une imitation à proprement parler: d'une part, le son continu rappelle le vrombissement, continu également, des réacteurs et d'autre part, le déplacement vers l'aigu représente le mouvement ascendant de l'avion. Après cette introduction vient ce qu'on pourrait appeler le « thème de la promenade » (Tempo di una passeggiata giocosa dans la partition), qui symbolise l'éloignement progressif de la petite assemblée par rapport au rivage: il s'agit d'un petit groupe de personnes choisies qui assistent à un concert tout en s'éloignant peu à peu de la plage, c'est à- dire du reste du monde. L'atmosphère est joyeuse, bien que recueillie: quelques amis écoutent une musique qui leur tient à coeur, le tout en harmonie avec la nature qui sert de cadre. De cette musique et de la nature qui l'environne, nulle ne prend le pas sur l'autre. Différentes idées musicales se succèdent ensuite, se mêlant toujours davantage les unes aux autres et au thème de la promenade. La dernière, enfin, ne sera pas inconnue de ceux qui fréquentent le Blackfriars, pub dominicain où l'on se réunit dans une atmosphère amicale pour écouter de la musique... Cette pièce n'est pas une oeuvre religieuse, elle célèbre seulement l'amitié, recherchant une autre façon de s'élever, dans l'esprit de ces vers de Christine Lavant, poétesse autrichienne chrétienne du 20ème siècle (1915-1973): « Ich weiß nicht, ob der Himmel niederkniet, wenn man zu schwach ist, um hinaufzukommen ? » (Je ne sais pas si le ciel s'agenouille, quand on est trop faible pour monter jusqu'à lui ?) (J.-M. Gillard) Nicolas DELETAILLE: Issu de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth de Belgique et de la Juilliard School à New York, Nicolas Deletaille se produit actuellement sur les scènes européennes, tant en qualité de soliste que de chambriste. Sa discographie comprend l'intégrale des six suites pour violoncelle seul de Bach et des cinq sonates pour violoncelle et piano de Beethoven, ainsi que diverses oeuvres majeures du répertoire pour violoncelle seul (Kodály, Ysaÿe, Ligeti, Cassadó) et de musique de chambre (Schubert, Dvorák, Franck, Liszt, Tchaikovsky...). Parallèlement à son activité de violoncelliste, Nicolas Deletaille s'est également fait connaître comme « arpeggioniste » en interprétant dans la version originale la célèbre « Sonate Arpeggione » de Schubert, qu'il a par ailleurs enregistrée pour Fuga Libera en compagnie du maître viennois Paul Badura-Skoda. Dans le domaine de la musique contemporaine, Nicolas Deletaille a donné une septantaine de créations mondiales d'oeuvres écrites le plus souvent à son intention. Il a également suscité de nombreuses nouvelles oeuvres pour l'arpeggione.